vendredi, 11 janvier 2008
Colombie : Un peuple en otage
Même si la libération de Clara Rojas et Consuelo Gonzales est un geste d'espoir, hier cela aura été la journée des dupes. Un geste de clémence au bout de sept ans. Un seul. Des pions que l'on a trimbalé sur l'échiquier pour la gloire de Chavez, l'aura et le retour des FARC sur la scène internationale et la gloriole pour Uribe qui, à son corps défendant, a laissé faire. Voila, c'est un accord gagnant/gagnant...Sauf pour les otages. Et surtout la pièce maitresse : Ingrid Bétancourt.

Parce que ce geste de clémence ne sera pas sans contreparties. Les FARC ont juste amorcé la pompe, et ne relâcheront probablement plus personne sans obtenir de sérieuses avancées sur leurs revendications notamment sur la démilitarisation de Pradera et Florida, sur le territoire Colombien. Ce qui prendra du temps. Peut être celui qu'Uribe quitte le pouvoir.
Au milieu de tout cela des otages, victimes de la folie de pouvoir des hommes.
Et le peuple colombien dont on parle tellement moins dans les médias qui est la principale victime des guerres entre paramilitaires et FARC, et ou les défenseurs du droit et du respect des droits humains sont en dangers de mort permanent. http://tinyurl.com/33okc5
Un peuple lui aussi en otage.
Serval
avec la collaboration du Village
12:47 Publié dans International, Politique | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : Betancourt, Clara Rojas, FARC, Uribe, Chavez, Colombie
vendredi, 28 décembre 2007
Bhutto ou le chaos ?
Il y a deux mois, avant que nous ne nous retrouvions au Village, nous écrivions ces quelques lignes, aujourd'hui prémonitoires, basées sur les témoignages de Pakistanais fraichement émigrés en France. Il n'y a que dans les films américains que les histoires finissent bien...Aujourd'hui c'est le chaos et les apprentis sorciers de Washington sont K.O.
http://www.afp.com/animations
Pakistan, la poudrière de 170 millions d'habitants
Fondé en 1947, sur une scission de l'Inde, (colonie et fleuron de l'Empire britannique), le Pakistan a été créé sur la base d'un séparatisme religieux. La religion de cet État étant comme chacun sait, la foi musulmane. Un pays qui ne tient que par son régime de fer, son obédience aux Etats-Unis, ses attentats terroristes et son arme nucléaire (comme pour son meilleur ennemi : L'Inde avec qui des heurts sont réguliers).
Au pouvoir depuis 1999, le président actuel, le général Pervez Musharraf, doit céder le pouvoir pour des raisons constitutionnelles. Et c'est la que ça se complique.
Selon nos sources, si des élections libres avaient lieu, les partis islamistes remporteraient la victoire, haut la main… Imaginez un état islamiste radical de 170 millions d'individus possesseur de la bombe atomique, et ce au carrefour de la Chine, de l'Afghanistan et de l'Inde.
Vous voyez le tableau ?
Les Américains aussi. Eux qui considèrent comme vitale leur influence dans ce Pays qui possède la bombe nucléaire. Alors ils ont demandé à Benazir Bhutto, seule femme, premier Ministre en 1988, dans un État islamique, mais antérieurement compromise par des affaires de corruption (réelles ou montées de toutes pièces) , de se représenter au suffrage populaire.
Les derniers attentats à Karachi faisant plus de 130 morts montrent que la lutte pour le pouvoir a commencé. Dans ce pays ou la pauvreté gagne de plus en plus de terrain, où les flux d'émigration vers l'Angleterre et la France sont de plus en plus importants, et l'économie est lacérée par les dynamismes chinois et indiens !
Cette région représente probablement le plus grand risque de guerre nucléaire dans le monde, bien avant les risques dus àl'hypothétique bombe iranienne. Un pays pauvre disposant de moyens de destruction massive, au milieu d'un continent ou la croissance faramineuse représente, aux yeux de tous un danger extrême pour les années à venir.
Un coup d'état militaire pro-américain est il inéluctable ?"
C'était notre interrogation il y a deux mois. Depuis il y a eu l'état d'urgence sur fond de terrorisme, sa levée partielle mais toujours les exactions contre la presse, http://www.amnesty-internationa
Nul doute que Mme Bhutto était la carte maitresse de Washington. Mais maintenant ?
Les Etats-Unis vont-ils s'entêter après cet attentat et la mort de Bhutto à exiger des élections libres et démocratiques ?
Ne risquent-ils pas d'obtenir le même résultat qu'en Palestine où le vote avait amené le Hamas au pouvoir ?
Prendront-ils le risque de voir des Islamistes au pouvoir dans ce pays qui possède la bombe ?
Préféreront-ils s'appuyer, comme au bon vieux temps géopolitique de la Guerre Froide, sur le Général Kiani, un galonné moins usé que Musharraf, ancien chef des services secrets ?
Le Village
sur un billet originel de cui cui
06:00 Publié dans International | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : Bhutto, Pakistan, guerre, assassinat